La Margeride mĂ©rite mieux quâun bref passage. » Lâauteur Daniel BrugĂšs qui connaĂźt ce pays Ă merveille le dit dans son billet qui accompagne le numĂ©ro 140 de Massif Central qui vient de paraĂźtre. Et il a bien raison ! Câest pour cela que le numĂ©ro automnal de ce magazine propose un large dossier consacrĂ© Ă ce secteur aux confins de la LozĂšre, du Cantal et de la Haute-Loire. Une visite hors des sentiers battus de cette surprenante Margeride ». Figurent notamment au programme de cette balade les tourbiĂšres dâaltitude de Lajo, lâĂ©comusĂ©e de Ruynes-en-Margeride, la bande de copains qui anime les ondes de radio Margeride qui va cĂ©lĂ©brer ses 40 ans, la ferme fortifiĂ©e du Domaine du Sauvage qui ouvre ses portes aux pĂšlerins et aux promeneurs, lâhistoire de ce haut lieu de la rĂ©sistance quâest le Mont Mouchet, le plus petit musĂ©e de France Ă Albaret-Sainte-Marie, les mots du poĂšte JoĂ«l Vernet. Le tout complĂ©tĂ© par une sĂ©lection des plus beaux points de vue en Margeride et les destinations qui pourraient attirer ceux qui veulent dĂ©couvrir ce coin du Massif central. Les vacheries » des Auvergnats de Paris Le magazine ouvre aussi la lecture vers dâautres horizons avec un gros plan sur les maisons du Forez, une halte mĂ©diĂ©vale Ă la Garde-GuĂ©rin et un retour dans le passĂ© quand les Auvergnats de Paris produisaient le lait de la capitale grĂące Ă leurs vacheries ». CâĂ©tait au XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle. L'auteur illustrateur Daniel BrugĂšs publie quatre nouveaux carnets aux Ă©ditions De BorĂ©e Comme Ă son habitude, le magazine veut aussi ravir les papilles dans sa rubrique art de vivre en prĂ©sentant le fromage Le cĂ©rilly, en partant Ă la rencontre des exploitants des Terres dâOcre au cĆur de lâappellation viticole Saint-Pourçain, et en faisant une halte au restaurant le PrĂ©, Ă Durtol, aux portes de Clermont, pour Ă©voquer la cuisine du chef doublement Ă©toilĂ© Xavier Beaudiment. Recevez par mail notre newsletter loisirs et retrouvez les idĂ©es de sorties et d'activitĂ©s dans votre rĂ©gion. Le magazine Massif Central fait dĂ©couvrir une maison d'hĂŽtes Ă Laqueuille Puy-de-DĂŽme. Photo Remi Dugne Pour revenir en Margeride, ce numĂ©ro du magazine Massif central met aussi en avant, cĂŽtĂ© gastronomie, les champignons cuisinĂ©s au restaurant La Terrasse Ă Saugues et les fruits de la Thuile des fĂ©es cultivĂ©s par Jacques Hugon sur les hauteurs de Langeac. La Margeride vous rĂ©serve bien des surprises » Daniel BrugĂšs auteur En kiosque Le numĂ©ro 140 octobre, novembre, dĂ©cembre du magazine Massif Central est disponible en kiosque et sur le site internet 100 pages, 6 euros
LasĂ©mantique Ă encore Ă©voluĂ©e du Moyen Age Ă nos jours pour devenir dans le français actuel « fromage ». « Fourme » a disparu au profit du mot fromage partout en France, Ă lâexception du Massif Central ou le mot « fourme » est toujours utilisĂ©. Ainsi bon nombre de fromage Auvergnat sont appelĂ©s « fourme de » : Cantal ou
BLEU DâAUVERGNE5,00⏠BLEU DâAUVERGNE AOP Origine Auvergne Lait cru de vache MatiĂšres grasse 28% Rupture de stock Descriptif Le Bleu dâAuvergne est une appellation dâorigine dĂ©signant un fromage français de lait de vache du Massif central. La pĂąte de ce fromage de forme cylindrique est persillĂ©e dâune moisissure allant du bleu au bleu noir. Cette appellation bĂ©nĂ©ficie de protections depuis 1975. Pour se dĂ©velopper, le bleu a besoin dâoxygĂšne ; câest pourquoi le bleu dâAuvergne est piquĂ© Ă lâaide dâaiguilles, Ă son entrĂ©e dans la cave, pour favoriser lâaĂ©ration jusquâau cĆur. En 2018, les aiguilles Ă tricoter dâautrefois ont depuis longtemps cĂ©dĂ© la place Ă un piquage mĂ©canique qui permet dâobtenir un persillage homogĂšne et surtout un rendement de transformation satisfaisant. Saveurs sa croĂ»te grise bleutĂ©e et sa pĂąte ivoire brillante est parsemĂ©e de moisissures bleues Texture fondante et onctueuse et des arĂŽmes dĂ©licats de sous-bois, de champignons sauvages et de crĂšme Accord Ce fromage se marie plutĂŽt bien avec une salade du type roquette, le goĂ»t corsĂ© de cette salade alliĂ© au lĂ©ger cĂŽtĂ© aigre du fromage offre un mĂ©lange de saveurs apprĂ©ciĂ©. Ce fromage de caractĂšre sâassocie aisĂ©ment avec des vins rouges un porto rouge, banuyls, bourgogne ou cĂŽtes-du-rhĂŽne par exemple mais il se marie aussi Ă merveille avec un vin blanc doux comme le Sauternes ou le Jurançon moelleux. Testez le en raclette câest un bonheur. PRIX 20⏠le kg 5⏠la part de 250gr Vous aimerez peut-ĂȘtre aussiâŠ
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la Bastille et les premiers bals musette Il y a plus de trente ans, Henri-Jacques Dupuy 1 avait publiĂ© dans La Revue de lâAccordĂ©oniste - Artistes et VariĂ©tĂ©s une sĂ©rie dâarticles sur lâhistoire des bals musette de Paris. Roland Manoury, qui fut son ami et collaborateur, a retrouvĂ© quelques-uns de ses cahiers. Il en a fait une synthĂšse, dont voici le premier Ă©pisode. Câest le berceau du musette et la rue de Lappe, qui a bien changĂ© aujourdâhui, est connue dans le monde entier. De grands photographes comme Robert Doisneau et BrasaĂŻ lâont immortalisĂ©e dans leurs clichĂ©s reflĂ©tant la vie nocturne effrĂ©nĂ©e de cette petite voie Ă©troite qui comportait entre les deux guerres environ dix-sept bals musette, la plupart tenus par des Auvergnats. Rien nâĂ©tait plus photogĂ©nique que les nĂ©ons des enseignes lumineuses se reflĂ©tant sur les pavĂ©s mouillĂ©s que foulaient de leurs pieds les prostituĂ©es, les souteneurs et toute une faune interlope. Se mĂȘlait Ă ces personnes la foule des midinettes venues en âtourner uneâ ou celle des bourgeois nantis venus sâencanailler pour un soir Ă la sortie des théùtres. Jusquâau dĂ©but du vingtiĂšme siĂšcle, ce quartier nâĂ©tait encore quâune banlieue un peu extĂ©rieure Ă Paris. Au Moyen Ăge, il y avait lĂ une campagne fertile oĂč poussaient la vigne et le blĂ© parmi de nombreux jardins maraĂźchers. On y trouvait aussi de riches demeures seigneuriales, des rendez-vous de chasse, des folies comme lâhĂŽtel de Ninon de Lenclos qui subsiste encore sur le boulevard Beaumarchais et mĂȘme une abbaye celle de Saint-Antoine-des-Champs qui donna son nom au quartier. Ă lâintĂ©rieur de Paris, les mĂ©tiers, groupĂ©s par corporations, Ă©taient rĂ©gis par des contraintes trĂšs sĂ©vĂšres, mais les artisans qui travaillaient pour lâabbaye de Saint-Antoine-des-Champs en Ă©taient exemptĂ©s par un dĂ©cret du roi Louis XI. Les souverains qui lui succĂ©dĂšrent finirent par sâinquiĂ©ter de lâafflux toujours croissant des artisans dans ce village afin de bĂ©nĂ©ficier de ces franchises. De lĂ sâest bĂąti peu Ă peu ce quartier qui comptait des milliers dâartisans qui purent exercer en toute libertĂ© leur mĂ©tier, notamment dans le travail du bois et de la ferronnerie. Câest au cours du dix-huitiĂšme siĂšcle que prospĂ©ra surtout la fabrication et le commerce des meubles dans ce qui devint le Faubourg Saint-Antoine le mot âfaubourgâ signifiant le âfaux bourgâ situĂ© Ă cĂŽtĂ© du vrai. De tous temps, tous les peuples du monde ont dansĂ©. Mais en France, et surtout Ă Paris, ce nâest quâen 1715 avec quelques bals masquĂ©s que le bal en gĂ©nĂ©ral sâest installĂ© ensuite dans un local vouĂ© Ă cela. Tout a commencĂ© Ă lâOpĂ©ra dont lâadministration donnait ou refusait lâautorisation dâorganiser un bal public. Cela dura jusquâĂ la RĂ©volution, en 1789. Au dix-neuviĂšme siĂšcle, les bals prolifĂ©rĂšrent dans tous les quartiers de la Capitale. Citons le Bal du Prado, ouvert en 1810 en face du Palais de Justice dans lâĂźle de la CitĂ©, frĂ©quentĂ© surtout par les Ă©tudiants. Sâouvrirent ensuite le Tivoli dâHiver, non loin des Halles puis le Bal Mabille aux Champs-ElysĂ©es ; Ă Montmartre lâĂlysĂ©e Montmartre et ceux qui allaient devenir les plus cĂ©lĂšbres Tabarin, Moulin Rouge, Moulin de la Galette⊠Des bals chics et bals populaires. On changeait de milieu en passant des Champs-ĂlysĂ©es aux bals auvergnats de la rue au Maire ou au bal des âapachesâ de la rue des Gravilliers et de la rue des Vertus, la mal nommĂ©e ! Câest surtout Ă la Bastille quâils allaient ĂȘtre les plus nombreux. LâĂ©crivain Jules Claretie avait notĂ© en 1867 la prĂ©sence de marchands de chansons et de chanteurs ambulants autour et sur la place de la Bastille. Henri-Jacques Dupuy racontait aussi lâhistoire du âmarquisâ de la Vessie un pittoresque personnage du pavĂ© parisien qui jouait dâun instrument bizarre constituĂ© par un bĂąton et deux cordes tendues sur une vessie de porc. PrĂšs de lĂ , au 10 boulevard Beaumarchais, sâouvrit le théùtre Chansonia qui devint le Concert Pacra en 1908. Pour 50 centimes, on avait droit Ă un bock etâŠun fauteuil. AprĂšs les tours de chant et des attractions de music-hall, on jouait un vaudeville ou une comĂ©die. Mais jusquâĂ cette Ă©poque, tous les orchestres montĂ©s sur une estrade ne comprenaient que des violons, des pistons et une contrebasse. la rue de Lappe dans les annĂ©es 1900 Les bals musette ont Ă©tĂ© quasiment tous tenus par des originaires du Massif central Puy-de-DĂŽme, Aveyron, CorrĂšze, LozĂšre et surtout Cantal. Ils avaient dĂ©barquĂ© un jour et sans un sou par le train aux gares de Lyon et dâAusterlitz. GrĂące Ă leur tĂ©nacitĂ© et leur courage ils montaient le charbon et les seaux dâeau chaude dans les Ă©tages des quartiers bourgeois, ils allaient ensuite devenir aussi laitiers ou loufiats garçons de cafĂ© et amasser un petit pĂ©cule afin dâacheter un petit commerce, un bistro ou ouvrir un bal. Non loin de la sinistre forteresse de la Bastille, trois grandes artĂšres traversaient le faubourg les chaussĂ©es Saint-Antoine, de Charenton et de Charonne. Entre elles, une petite rue tracĂ©e Ă la fin du dix-septiĂšme siĂšcle sur les terrains dâun certain Girard de Lappe. Sur des anciennes cartes de Paris, cette voie porta mĂȘme au temps de NapolĂ©on 1er le nom de ârue de Naplesâ ou de âlâAppleâ. Pendant le Second Empire, la rue de Lappe fut bordĂ©e de maisons basses qui devinrent vite des taudis, sans confort et sans hygiĂšne, mais oĂč commencĂšrent Ă affluer de nombreuses personnes originaires dâAuvergne espĂ©rant faire fortune Ă Paris, puisque la vie Ă©tait encore plus prĂ©caire dans les montagnes quâils venaient de quitter. Ces Ă©migrants gardaient intactes leurs traditions. Et la rue de Lappe finit par ressembler davantage Ă une rue dâAurillac quâĂ une rue parisienne ! Naturellement, pour se retrouver ensemble les dimanches, ils frĂ©quentaient ces nombreux bistrots et ces bals dits âdes famillesâ oĂč lâambiance Ă©tait trĂšs provinciale. Au barreaux vert .celebre bal des familles...Puis musette ! Pour danser la bourrĂ©e comme âau paysâ, il nây avait quâun seul instrument de musique la cabrette, genre de cornemuse ou musette qui se distinguait des autres parce que le joueur nâenvoyait pas lâair dans le sac en peau de chĂšvre cabre en occitan, dâoĂč le nom de cabrette en soufflant avec sa bouche, mais grĂące Ă un soufflet attachĂ© Ă la ceinture. Quant Ă lâaccordĂ©on, il Ă©tait encore totalement inconnu dans le quartier, mais cela nâallait pas tarder Ă changer. Une belle troupe d'auvergnats sous la houlette de Martin Cayla patron des disques 78t Le Soleil ! Nombre de ces petits Ă©tablissements portaient donc la mention respectable de âBal des Famillesâ. Il nây avait pas encore de mauvais garçons ni de malfrats. Et sâil y eut sans doute quelques empoignades, les Auvergnats aimaient sây rencontrer pour parler du pays. Le dimanche aprĂšs-midi, les mĂšres y emmenaient leurs filles pour les surveiller et voir avec qui elles dansaient. Martin Cayla devant sa boutique aujourd'hui on y vend des appartements! Mais les verres de la vitrine sont les mĂȘmes.. On y buvait aussi, parfois sec, et on y cassait la croĂ»te grĂące aux cochonnailles et fromages dâAuvergne. En mĂȘme temps, on Ă©coutait le cabrettaĂŻre de service qui jouait, une grelottiĂšre attachĂ©e Ă une cheville pour mieux marquer la cadence. Martin Cayla 1889-1951 se rendit cĂ©lĂšbre dans ce quartier dĂšs 1909 2 puisquâil avait 20 ans lorsquâil habita au n°21 de la rue de Lappe et joua de la cabrette dans le passage ThiĂ©rĂ© oĂč se trouvait le bal Mouminoux. Mais on savait dĂ©jĂ que des immigrants italiens, nombreux dans le quartier, avaient apportĂ© avec eux un instrument de musique qui pouvait Ă lui seul remplacer tout un orchestre. Cet instrument sâappelait lâaccordĂ©on ! Mais cela dĂ©plut aux Auvergnats qui voyaient dâun trĂšs mauvais Ćil sâimplanter cette boĂźte malĂ©fique. Celle-ci, en raison de sa puissance sonore, allait Ă coup sĂ»r balayer toutes les cabrettes existantes ! Ainsi sâouvrirent, quelque temps aprĂšs, plusieurs bals musette dans ce quartier Chez ClaviĂšres rue Saint-Maur, AlliĂšs rue de la Roquette, Costeroste bd de Charonne, Rastoul rue Coustou, Marcellin rue au Maire, Bertrand rue de Charenton, Lacassagne et Sudre rue des Taillandiers. Au n°13 de la rue de Lappe, prospĂ©rait le Bal Bouscatel â du nom de son propriĂ©taire Antoine Bouscatel, un remarquable joueur de cabrette nĂ© en 1867 au hameau de CornĂ©ziĂšre, dans la commune de Lascelle Cantal, prĂšs dâAurillac. On y venait de tous les quartiers de Paris danser les bourrĂ©es, valses, scottish et autres polkas piquĂ©es. Câest lĂ que se prĂ©senta un beau jour un jeune accordĂ©oniste sans le sou, mais le cĆur plein dâespĂ©rance Charles PĂ©guri. Charles PĂ©guri Il venait de quitter lâatelier de rĂ©parations dâaccordĂ©ons que son pĂšre, FĂ©lix PĂ©guri, avait installĂ© rue de Flandre, Ă La Villette. CâĂ©tait risquĂ© pour lui de se promener avec un accordĂ©on en plein fief auvergnat ! Câest vrai que lâinstrument Ă©tait Ă lâorigine le compagnon des bergers des montagnes dâItalie. Il suivit les Ă©migrants qui se fixĂšrent presque tous dans la Zone ou Ă la pĂ©riphĂ©rie de Paris. Seuls ceux-ci jouaient de lâaccordĂ©on Ă lâĂ©poque et FĂ©lix PĂ©guri ne manquait pas de travail dans son atelier. Son fils Charles, qui travaillait avec lui, cherchait des innovations techniques, ce qui dĂ©routait le pĂšre. Ă la suite dâune dispute, Charles choisit la libertĂ©. Il se rendit chez Bouscatel, lui proposant de lâaccompagner Ă lâaccordĂ©on dans son bal. InbtĂ©rieur du bal "Bousca" Contrairement Ă ses compatriotes, celui-ci accepta. Ce fut un succĂšs immĂ©diat le mariage des sons aigrelets de la cabrette et des riches accords de lâaccordĂ©on fut saluĂ© par des tonnerres dâapplaudissements de la part des danseurs. Antonin Bouscatel dĂ©cida de garde âCharlotâ avec lui. Ce fut le vĂ©ritable dĂ©part du bal musette. Lequel, dĂ©sormais, ne pourra plus jamais se passer de lâaccordĂ©on. Antonin Bousactel "Roi des cabrettaire" La rue de Lappe et le Balajo Henri-Jacques Dupuy 1 procĂ©da Ă des recherches approfondies au dĂ©but des annĂ©es 1970 afin dâen savoir plus sur cette rue mythique, devenue aujourdâhui une rue âbranchĂ©eâ. Aujourdâhui, dans la rue de Lappe se succĂšdent restaurants, antiquaires, galeries. Quelques bribes de musique y reviennent peu Ă peu en raison de la proximitĂ© du nouvel OpĂ©ra Bastille. Il ne reste quâun seul bal le Balajo, oĂč officia pendant prĂšs de cinquante ans le regrettĂ© Jo Privat, que remplaça souvent Toni Jacque, aujourdâhui retirĂ© en Franche-ComtĂ©. Quant au fief des Auvergnats, seuls subsistent encore un commerce de produits dâAuvergne et, au n°41 de la rue, le petit mais cĂ©lĂšbre restaurant Ă La Galoche dâAurillac. Ce dernier est tenu par Jeannot Bonnet qui succĂ©da Ă ses parents au dĂ©but des annĂ©es 1980. La carte, typiquement auvergnate est toujours allĂ©chante. Mais les prix ont Ă©voluĂ© aussi en consĂ©quence de la frĂ©quentation de ce quartier par de nombreux touristes. Il y a cent ans, le nombre des dĂ©bits de boisson que la rue de Lappe avait concentrĂ© sur ses deux rives Ă©tait si Ă©levĂ© quâil aurait Ă©tĂ© impossible au plus invĂ©tĂ©rĂ© des buveurs de faire le trajet de la rue de la Roquette Ă la rue de Charonne en consommant dans chacun dâeux ! Les bistrots-bougnats cĂŽtoyaient alors les ferrailleurs, les fabricants de machines-outils et de comptoirs destinĂ©s aux autres cafĂ©s de Paris, les marchands de salaisons et de produits dâAuvergne. Ă La Galoche dâAurillac entre autres, on y vendait des galoches et des sabots fabriquĂ©s dans le Cantal. Ils sont encore suspendus aujourdâhui au plafond de ce restaurant oĂč, en commandant une âtruffadeâ ou un âaligotâ, vous pourrez en acheter une paire si vous le dĂ©sirez. Une photo au top de la nostalgie...avec une pensĂ©e pour mon camarade Claude Dubois Comme lâĂ©crivait encore le regrettĂ© Henri-Jacques Dupuy, ⊠dĂ©crire la rue de Lappe en sâarrĂȘtant tantĂŽt Ă gauche, tantĂŽt Ă droite, cette dĂ©marche zigzagante nâeĂ»t pas Ă©tĂ© sans Ă©voquer celle du poivrot Ă©ventuel ! ». Dans toute rue ou avenue, il y a un mystĂšre pourquoi un cĂŽtĂ© est-il plus vivant ou animĂ© que celui dâen face ? Sans vouloir vexer les âdroitiersâ, les bals avaient la prĂ©fĂ©rence pour le cĂŽtĂ© gauche de la rue en partant de la rue de la Roquette, Ă lâexception de La Boule Rouge qui Ă©tait sur le cĂŽtĂ© droi celui qui porte les numĂ©ros pairs. Câest sur ce trottoir que lâexploration de Dupuy commençait. Au coin de la rue de la Roquette, le cafĂ© La TruyĂšre existe toujours et sa façade sur la rue de Lappe porte le n°2. Quand il nâofficiait pas au Balajo, câĂ©tait le quartier gĂ©nĂ©ral de Jo Privat qui y but de nombreuses ârĂŽteusesâ de champagne. Au n°8, un certain Cassagne ouvrit en 1910 un dĂ©bit de vins, repris par Louis Pouyet qui crĂ©a La Boule Rouge. Dans les annĂ©es 1930, la salle au plafond bas et aux banquettes serrĂ©es les unes contre les autres vit dĂ©filer de nombreux accordĂ©onistes installĂ©s au âperchoirâ. Le plus cĂ©lĂšbre dâentre eux fut Robert TrognĂ©e, compositeur de la valse musette Le retour des Hirondelles. Son frĂšre Georges â plus connu sous le pseudonyme de Jonato â composa dâinnombrables succĂšs pour accordĂ©on quâil cosigna avec Ămile Prudâhomme, Georges Cantournet, AndrĂ© Thivet, Jean SĂ©gurel et bien dâautres. Lâimmeuble du n°12 eut son heure de gloire entre les deux guerres il Ă©tait recherchĂ© par les amateurs de âlâamour-expressâ, abritant lâHĂŽtel de Lappe, une maison de passe, Ă©videmment. On y trouvait ensuite dâautres cafĂ©s-bougnats, des machines-outils et au n°20 le cafĂ© Rodde oĂč Jo Privat â encore lui â venait entre deux danses y âcrever un nuageâ ! Au n°30, lâĂ©picerie-buvette Ă©tait un lieu pittoresque frĂ©quentĂ© surtout par des clochards, digne de LâOpĂ©ra de quatâsous. âLa Marieâ et âle LĂ©onâ tenaient ce comptoir plutĂŽt sordide et nâĂ©taient pas les derniers Ă tĂąter de la bouteille ! Le cĂŽtĂ© droit de la rue de Lappe comportait encore quelques boutiques de salaisons et se terminait par le restaurant Chez Paul, au coin de la rue de Charonne. Il existe toujours. La ârive gaucheâ de la rue de Lappe intĂ©ressera davantage les mordus de boĂźte Ă frissons que nous sommes puisque câest celle qui contenait le plus de bals musette. Au n°1, il y avait une fabrique de comptoirs en Ă©tain oĂč lâon vendait tout le matĂ©riel destinĂ© aux cafĂ©s percolateurs, banquettes, chaises et tables. Au n°5, un certain Cantournet vendait de la ferraille. Au n°9 existe encore ce qui fut le plus fameux bal musette de la Capitale le Balajo. En 1907, il y avait lĂ un dĂ©bit de boissons tenu par un certain Lascroux. Il le revendit en 1910 Ă un autre Auvergnat, Dumas, qui le cĂ©da Ă son tour Ă un nommĂ© Aldebert. Ce dernier ouvrit un authentique petit bal musette auvergnat accueillant une excellente clientĂšle. Celui-ci prit sa retraite en 1930 et revendit son Ă©tablissement Ă Albert Vernet, encore un Auvergnat originaire de la Haute-Loire. Il exploita le Bal Vernet, appelĂ© aussi Au Vrai de Vrai jusquâen 1935, annĂ©e oĂč un homme trĂšs aisĂ© nommĂ© Jo France lâacheta pour le transformer en endroit chic. En allusion Ă son prĂ©nom, il nomma Balajo ce nouveau bal devenu un dancing Ă la mode. L'entrĂ©e du Bal a Jo dans les annĂ©es 1950 Il se trouve quâau moment mĂȘme du lancement, le jeune Jo Privat fut liĂ© aux destinĂ©es de ce bal. Et son prĂ©nom reste indissolublement associĂ© Ă lâĂ©tablissement, si bien que tout le monde a cru et croit encore que le Balajo, câĂ©tait le bal Ă Jo Privat, mais ce fut bien celui de Jo France. Celui-ci dĂ©cida dâagrandir son Ă©tablissement et acheta le terrain vague situĂ© derriĂšre. Il y fit construire la magnifique salle de bal, dĂ©corĂ©e par Henri MahĂ© et rappelant le cinĂ©ma Le Grand Rex de Paris. Au Balajo, on croit danser en plein air la nuit sous les Ă©toiles qui scintillent dans le ciel. Lâinauguration eut lieu en juin 1936, Ă lâĂ©poque du Front populaire et Ă lâapogĂ©e de lâaccordĂ©on musette. Lâenthousiasme fut Ă©norme, le Balajo devenant le plus rĂ©putĂ© des bals de France. Comme il portait en outre les noms et prĂ©noms de son propriĂ©taire et ceux de lâaccordĂ©oniste de service, lâĂ©tablissement sâenvola vers un demi-siĂšcle de succĂšs. L'un des tableaux d'Henri mahĂ© dĂ©corant l'intĂ©rieur du Balajo On sait de Jo France quâil sâappelait en rĂ©alitĂ© Georges France, quâil Ă©tait Parisien dâascendance lyonnaise. Il avait dĂ©butĂ© dans la vie comme plombier plombard en argot et avait un physique avantageux qui attirait Ă©normĂ©ment les personnes du sexe opposĂ©. On disait de lui quâil Ă©tait de ceux qui sont capables de prendre toutes les bastilles, de les rĂ©parer et de les remettre au goĂ»t du jour. Sa premiĂšre bastille fut un hĂŽtel qui devint par ses soins un meublĂ© trĂšs confortable muni de chambres avec eau courante et tout lâtoutim » Aucomme il disait. le bar du Bal Ă Jo , Ă gauche Roger deschamps, le patron Il connaissait la question puisquâil avait Ă©tĂ© plombier ! Il accueillait donc dans son Ă©tablissement les respectueuses du quartier et une clientĂšle aisĂ©e. En somme, il tenait un hĂŽtel de passe de luxe qui lui rapportait beaucoup dâargent. Lorsquâil sut que le Bal Vernet Ă©tait Ă vendre, il lâacheta et le transforma comme on lâa lu plus haut. Le Balajo fut frĂ©quentĂ© par les plus grandes vedettes dâavant et dâaprĂšs la derniĂšre guerre. Ce fut lâun des hauts-lieux de la fiesta et de la danse jusquâen 1939, annĂ©e oĂč Jo France prit comme associĂ© Jean Deschamps, un nĂ©gociant en textiles. Jo Privat commençait Ă ĂȘtre en haut de lâaffiche. Mais la fĂȘte ne devait pas durer la guerre Ă©clata dĂ©but septembre 1939. Le Balajo ferma ses portes en janvier 1940, pendant la âdrĂŽle de guerreâ. Jean Deschamps fut mobilisĂ© et fait prisonnier mais ne connut que six mois de captivitĂ© en Allemagne. Les bals Ă©tant interdits, il tint un garage avec station-service boulevard Voltaire jusquâĂ la LibĂ©ration. Jo France, lui, sâoccupa dâautres affaires. Le Balajo ne ralluma ses lampions quâen novembre 1944 au cours dâune joyeuse fĂȘte que prĂ©sida Mistinguett. Les jeux trĂ©s subtiles du Bal Ă Jo ! Ce fut cependant Jean Deschamps qui continua Ă diriger seul la sociĂ©tĂ© du Balajo, Jo France se retirant de lâaffaire pour sâoccuper du Moulin Rouge quâil voulait relancer. Le peintre et dĂ©corateur Henri MahĂ© enrichit encore le Balajo en 1951 en accrochant au-dessus du bar des tableaux peints par lui sur des thĂšmes inspirĂ©s par des titres de valses musette comme Mon barbot de Saint-Jean devenu pudiquement Mon Amant de Saint-Jean, La plus bath des javas ou Le dĂ©nicheur. Dans les annĂ©es 50 les cĂ©lĂ©britĂ©s vont au bal a Jo george Brassens et Catherine Sauvage Câest encore MahĂ© qui a dĂ©corĂ© les niches vitrĂ©es du bar et qui reconstituent lâambiance dâanciens bals cĂ©lĂšbres disparus de la rue de Lappe. Jo privat le roi du Balajo Couverture d'un disue de 1978 Le Petit Balcon En poursuivant lâexploration du cĂŽtĂ© gauche numĂ©ros impairs, il faut quitter la rue de Lappe Ă la hauteur du N°21 et emprunter le Passage Louis-Philippe, couvert en son dĂ©but, pour dĂ©boucher derriĂšre sur le Passage ThiĂ©rĂ©, parallĂšle Ă la rue. Câest au bal musette Le Petit Balcon » que Martin Cayla fit des dĂ©buts prometteurs vers 1910 puisque lâĂ©tablissement, Ă lâĂ©poque, sâappelait le Bal Mouminoux », rachetĂ© en 1912 par Garrigoux. AprĂšs la Grande Guerre, le bal sâappela le Petit Bal des Familles » immortalisĂ© par une chanson de Georges Cantournet que chanta Jean Cambon sur un disque Festival. Mme Vidalin le racheta en 1929 et le conserva jusquâen 1960. Les accordĂ©onistes Berger et Larousse ont jouĂ© au Petit Balcon ». Le passage Louis Philippe entre la rue de Lappe et le passage ThiĂ©rĂ© . Le petit Balcon Ă©tait au fond a gauche...aujourd'hui dans le passage il y a le CafĂ© de La danse. Celui qui connut le mieux lâhistoire de ce vieux bal musette fut Roger Paraboschi, cĂ©lĂšbre et talentueux batteur qui joua avec tous les grands du jazz français et amĂ©ricains. Henri-Jacques Dupuy le rencontra vers le milieu des annĂ©es 1960. En effet, câest au Petit Balcon que naquit cet excellent percussioniste, lui-mĂȘme fils dâun immigrĂ© italien arrivĂ© en France en 1922, annĂ©e oĂč Mussolini prit le pouvoir. -Mon pĂšre Charles Paraboschi fut lâune des gloires de lâaccordĂ©on dans les annĂ©es vingt, se souvenait Roger, il arriva en France, une truelle dans une main et un accordĂ©on au bout de lâautre. Comme il jouait aussi bien des deux instruments », mais que sur le second, il faisait preuve dâun trĂšs honnĂȘte talent, il devint vite musicien professionnel. Il jouait sur un Dita Salas chromatique Ă quatre rangĂ©es de boutons, systĂšme Piazentina, car il Ă©tait originaire de Piacenza, petite ville proche de Stradella, capitale de lâaccordĂ©on dans le Nord de lâItalie. Nous Ă©tions une famille de musiciens, ayant un cousin violon-alto Ă lâorchestre de Paris et un autre qui chantait Ă la Scala de Milan. On appelait mon pĂšre Charlot-la-main-gauche » tant on apprĂ©ciait son jeu de basses. Il jouait alors avec des comparses aux sobriquets les plus pittoresques, comme câĂ©tait la coutume au bal musette Milo-le-Menteur, DĂ©dĂ©-les-Gros-Yeux, Toto les asperges, etc. MĂȘme certains accordĂ©onistes français Ă 100 % comme RenĂ© Maletti avaient italianisĂ© leur nom pour faire mieux ! Dans le passage ThiĂ©rĂ©, il y avait un autre bal musette, Chez Rolandi » oĂč se donnaient rendez-vous le samedi et le dimanche les Italiens dâun peu partout. Mon pĂšre reçut la visite de Charles PĂ©guri qui lui demanda de venir jouer chez Aldebert, Ă lâemplacement duquel sâinstallera en 1936 le Balajo. Quand ce dernier fut ouvert, mon pĂšre partit alors jouer au Musette », rue de Lappe, un bal tenu par les frĂšres NoyguĂšs. Lorsque les musiciens avaient grimpĂ© sur une Ă©chelle et pris place sur le balcon, on retirait alors cette-ci, les isolant ainsi des conflits et des bagarres qui Ă©clataient dans la salle. Ils continuaient ainsi imperturbablement Ă jouer, relativement indiffĂ©rents Ă ce qui se passait en dessous ! Et quand ils avaient envie de soulager un petit besoin trĂšs naturel, ne pouvant pas descendre, ils⊠pissaient dans une boĂźte de conserve ! La rue de Lappe Ă©tait cependant trĂšs surveillĂ©e. Les bals fonctionnaient de 20 h 30 Ă minuit et demie et il y avait un flic devant chaque bal ! A minuit trente pile, le flic faisait son entrĂ©e, on pouvait alors sortir et respirer enfin un peu de lâair frais de la rue. Au Petit Balcon, se souvenaitencore Roger Paraboschi, câĂ©tait pareil. Nous ajouterons que la salle Ă©tait sympathique. Maurice Alexander y a beaucoup jouĂ© et câest lĂ quâil reçut en 1957, un disque dâor pour un million de disques vendus chez Columbia et Trianon, deux marques de PathĂ©-Marconi. Dans les annĂ©es 1960, le patron engageait des apaches » qui nâĂ©taient en rĂ©alitĂ© que des figurants venus pour impressionner les touristes Ă©trangers dĂ©barquĂ©s de pleins autocars. Ils giflaient leurs rĂ©guliĂšres » tout en dansant des chaloupĂ©es effrĂ©nĂ©es et des javas vaches » !. -Tout cela, câĂ©tait de la frime » regrettait Roger Paraboschi. Le Petit Balcon Ă©tait devenu un bal bidon. Il disparut Ă son tour dans les annĂ©es 1970. Dans le passage ThiĂ©rĂ© sâĂ©tait installĂ© Ă©galement un cĂ©lĂšbre fabricant de cabrettes Dufayet. Les autres habitaient tous dans le quartier comme Costeroste, Amadieu ou Gasparoux. Quant Ă Martin Cayla, il ouvrit son premier magasin de musique au dĂ©but des annĂ©es 1920 au N°26 de la rue des Taillandiers, non loin de lĂ . Il nous faut revenir cent ans en arriĂšre, en 1902, Ă cette association entre lâAuvergne et lâItalie créée au N°13 de la rue de Lappe par Antoine Bouscatel et Charles PĂ©guri, dit Charlot. Sur un bottin de lâĂ©poque, figurait son nom mal orthographiĂ© en Quand ce dernier eut quitĂ© son pĂšre FĂ©lix, il chercha un nouveau local pour installer un atelier quâil voulait spĂ©cialiser dans la rĂ©paration et lâamĂ©lioration technique des accordĂ©ons. Le pĂšre Bouscatel lui offrit celui situĂ© juste au dessus de son bal et cela devint un vĂ©ritable club dâaccordĂ©onistes. Charles Ă©tait un chercheur et il fut aussi lâun des pionniers de lâaccordĂ©on chromatique, encore rare Ă cette Ă©poque. Acteurs du mariage entre la cabrette auvergnate et lâaccordĂ©on, Bouscatel et PĂ©guri allaient en conclure un autre, un vrai celui-lĂ Charlot Ă©tait tombĂ© follement amoureux dâHenriette, la fille de Bouscatel et il lâĂ©pousa. En 1913, Bouscatel vendit son bal et toute la famille quitta la rue de Lappe pour sâinstaller rue de la Huchette, au Quartier Latin. LâĂ©tablissement conserva longtemps son nom de Bal Bousca » et fut rachetĂ© juste avant la dĂ©claration de la guerre en 1914 par un autre auvergnat Carcanague qui lâexploita jusquâau dĂ©but des annĂ©es 1930. Il nâexiste plus depuis longtemps. DĂ©pressif, Charles PĂ©guri mit fin Ă ses jours en 1930 et son beau-pĂšre Antonin Bouscatel mourut en 1945 . Continuons notre promenade dans la rue de Lappe. Au N°19, il y avait vers 1900 un CafĂ© Taldire », repris en 1938 par un nommĂ© Monteil, un CorrĂ©zien qui en fit un bal musette Ă lâenseigne des Barreaux Verts », puisque des barreaux en fer forgĂ© Ă©taient fixĂ©s sur la devanture. Repris en 1940 par Nadailhac, puis par les dĂ©nommĂ©s Moulin et Dalle, le petit bal avait retrouvĂ© sa cote en 1945. Jean Salles, encore un Auvergnat originaire de Pierrefort Cantal, adorait lâaccordĂ©on. Il en fut le gĂ©rant en 1959 et acheta les Barreaux Verts en 1961. Il affirmait, Ă cette Ă©poque, que le titre de propriĂ©tĂ© quâil avait conservĂ© indiquait que ce local aurait Ă©tĂ© une prison de religieuses sous lâAncien RĂ©gime. LâaccordĂ©oniste JuĂ©ry puis les cabrettaĂŻres PagĂšs, Arribat et Ladonne ont Ă©tĂ© les derniers musiciens officiant dans ce bal restĂ© typiquement auvergnat. Encore tout jeune, le cĂ©lĂšbre cabrettaĂŻre Georges Soule, dĂ©cĂ©dĂ© en 1979, venait y Ă©couter ces rois du folklore dâAuvergne et il se souvenait que les murs Ă©taient si humides que lâon avait dĂ» clouer des planches pour permettre aux clients de sây adosser ! Franchi le passage Louis-Philippe, on revient Ă Albert Vernet. Avant dâacquĂ©rir le Vrai de Vrai », le futur Balajo, Vernet avait exploitĂ© Le Musette » au N°23. Dans les annĂ©es 1930, cet Ă©tablissement avait une clientĂšle spĂ©ciale », constituĂ©e surtout par des homosexuels, un nom tabou Ă lâĂ©poque. Au N°37, puis au 39, il exista aussi deux autres petits bals musette, depuis longtemps disparus oĂč jouĂšrent, paraĂźt-il, Jean Vaissade et RenĂ© Sudre. On arrive au N°41 oĂč le restaurant A la Galoche dâAurillac », dĂ©jĂ nommĂ©, est lĂ depuis le dix-neuviĂšme siĂšcle. Un peu plus loin, au N°47, il y avait Les Trois Colonnes », classĂ© comme bar en 1924, puis comme bal en 1928. Martin Cayla et son grand ami Henri Monboisse y jouĂšrent, lâun de la cabrette, lâautre de lâaccordĂ©on. Ce dernier a habitĂ© lâimmeuble. Il prit sa retraite aprĂšs la derniĂšre guerre et revint se fixer Ă Vic-sur-CĂšre, petite station thermale du Cantal oĂč il acheta le casino. Mais un jour, dans les annĂ©es 1950, un client fit sauter la banque et Henri Monboisse fut ruinĂ©. Il a Ă©tĂ© en tous cas un remarquable accordĂ©oniste qui enregistra de nombreux disques chez Martin Cayla Le Soleil et Parlophone dans les annĂ©es 1930. Le N°51 de la rue de Lappe eut un locataire de marque Francis Lemarque, qui y est nĂ© et y a vĂ©cu. -Il nây avait pas beaucoup de juifs dans ce secteur, se rappelait-il lorsquâil sâappelait encore Nathan Korb, mais nous nous entendions trĂšs bien avec tous les Auvergnats du quartier et mon enfance a toujours Ă©tĂ© bercĂ©e par des airs dâaccordĂ©on. Avec mon frĂšre Maurice et un copain nommĂ© KlĂ©ber, nous assurions de grands spectacles » dans la cour du 51, surtout les 13 et 14 Juillet. Le bistrot dâĂ cĂŽtĂ© nous prĂȘtait deux tonneaux pour en faire une estrade et nous nous produisions de neuf heures Ă midi et de deux Ă six heures ! Les locataires allaient alors Ă leurs fenĂȘtres pour nous entendre chanter La Tosca », ou Ramona », quelquefois accompagnĂ©s par un accordĂ©oniste. Ils nous jetaient des piĂšces et on ramassait jusquâĂ 20 francs que nos parents sâempressaient de nous rĂąfler ! » Puis Francis monta un duo avec son frĂšre Les FrĂšres Marc », accompagnĂ©s par un certain⊠Joseph Kosma. On Ă©tait trop jeunes pour frĂ©quenter tous les bals de la rue de Lappe, rĂ©servĂ©s aux adultes, mais dans les annĂ©es trente, beaucoup de ceux-ci Ă©taient mal frĂ©quentĂ©s par des apaches » et il y avait des coups durs et des rĂšglements de comptes. Mais le temps que les flics arrivent de la rue de la Roquette jusque devant chez nous, tout Ă©tait rentrĂ© dans lâordre. Les blessĂ©s Ă©taient embarquĂ©s en taxi et chacun avait repris son petit air innocent. On nâaimait guĂšre sâaventurer loin de notre secteur. Nous, les gosses du bout de la rue, on Ă©tait les Bleus ». Pourquoi ? Je ne le sais pas, mais ceux du milieu de la rue et du passage Louis-Philippe, câĂ©taient les Rouges ». Et quand les Bleus et les Rouges se rencontraient, il y avait de la chĂątaigne ! ». Autopsie de la rue de Lappe Henri-Jacques Dupuy 1 procĂ©da Ă des recherches approfondies au dĂ©but des annĂ©es 1970 afin dâen savoir plus sur cette rue mythique, devenue aujourdâhui une rue âbranchĂ©eâ. Ah, cette rue de Lappe ! CâĂ©tait avant la guerre une fĂȘte perpĂ©tuelle. Henri-Jacques Dupuy nota encore de nombreuses anecdotes comme ces types qui tapaient les cartes dans les bistrots Ă 10 heures du matin leur ânuitâ nâĂ©tait pas finie ! Il y avait aussi NĂ©nesse, qui avait un redoutable caractĂšre. Il sâemportait pour un oui ou pour un non, si bien quâil changeait souvent de âcrĂšmerieâ car il se faisait jeter dâun peu partout mĂȘme sâil nâĂ©tait pas des plus mĂ©chants. Il y avait aussi un batteur dâorchestre un peu bossu qui avait du mal Ă ĂȘtre embauchĂ©. Tout le monde lâappelait Dos DiĂšze puisque son dos Ă©tait surĂ©levĂ© âdâun demi-tonâ ! Le populaire Ămile Prudâhomme dĂ©buta aussi rue de Lappe, tout comme Jo Privat qui en fut le vĂ©ritable roi. Ce dernier Ă©tait intarissable avec ses rĂ©flexions argotiques. Il racontait volontiers quâen voulant essayer Ă la Boule Rouge le piano, il lâavait trouvĂ© accordĂ© un peu bas et demandĂ© Ă la patronne Pour demain, faites mettre le piano plus haut. » Le lendemain, le piano avait bien Ă©tĂ© surĂ©levĂ© mais avec⊠des annuaires du tĂ©lĂ©phone placĂ©s sous ses pieds ! Le mĂȘme Jo Privat â jâen ai Ă©tĂ© le tĂ©moin â rĂ©gnait en maĂźtre sur le Balajo et la rue de Lappe vers la fin des annĂ©es 1960. Quand Alain SĂ©gurel habita en 1969 au-dessus de la Boule Rouge, en face du Balajo, Ă la suite de son premier mariage avec la jolie Martine Coste pastourelle des Auvergnats de Paris, son cĂ©lĂšbre papa accordĂ©oniste apportait au jeune couple des charcuteries, des tourtes de pain de seigle et autres produits fermiers en provenance de la CorrĂšze. Ce jour-lĂ , jâaccompagnais donc Jean SĂ©gurel qui, aprĂšs avoir vu son fils, mâinvita Ă boire le verre de lâamitiĂ© chez les Bonnet, patrons de La Galoche dâAurillac. Au temps des âQuinzaines auvergnatesâ au Concert Pacra, nous y venions avec les autres artistes de la troupe y finir la soirĂ©e tard dans la nuit. Ce nâĂ©tait alors quâun simple mais sympathique bistrot oĂč lâon pouvait grignoter directos sur le marbre dâune table un quignon de pain accompagnant un morceau de Laguiole ou de fourme dâAmbert. Seulement, la rue Ă©tant Ă©troite et le bistrot situĂ© tout au bout, il fallait passer obligatoirement devant le Balajo. Et ce soir-lĂ , Jo Privat se tenait au beau milieu de la rue en compagnie de Jean Nora, le chanteur de son orchestre, et dâune superbe blonde crĂ©ature en minijupe juchĂ©e sur des talons aiguille de dix centimĂštres. Jean SĂ©gurel aperçut Jo Privat le premier et me dit Oh la la, Roland, Privat est lĂ ! Sâil me voit, eh bien⊠On nâest pas sorti de lâauberge ! » Il ne pouvait pas si bien dire. Jean SĂ©gurel et Jo Privat se connaissaient depuis longtemps. Ils Ă©taient collĂšgues et mĂȘme amis mais ce jour-lĂ , il aurait prĂ©fĂ©rĂ© ne pas le rencontrer du tout afin de ne pas tomber dans le piĂšge. Et ce qui devait arriver arriva Jo le vit aussitĂŽt et nous invita Ă boire une rĂŽteuse » au bar du Balajo, non sans avoir fait les prĂ©sentations dâusage Mon pâtit Jean, voici Nini elle est chouette, hein ? Tâas vu ses mirettes ? Eh bien, moi jâte dis quâelle a des chĂąsses Ă faire pĂąlir tes bruyĂšres ! » Ăa, câĂ©tait du Jo Privat tout crachĂ© ! Bien sĂ»r quâil a offerte sa bouteille de champagne, sa rĂŽteuse » comme il disait. Mais il sâest arrangĂ© pour en faire payer trois Ă Jean SĂ©gurel et au Balajo, elles nâĂ©taient pas bon marchĂ© ! SĂ©gurel avait les moyens, heureusement. Contrairement Ă ce qui avait Ă©tĂ© prĂ©vu, nous nâavons pas pu atteindre ce soir-lĂ La Galoche dâAurillac. Revenons Ă lâHistoire. Dans les annĂ©es qui suivirent la guerre de 1914-1918, les bals musette ont vu se cĂŽtoyer les deux extrĂȘmes de la sociĂ©tĂ©. Dâune part, il y avait les petits malfrats, les gigolettes et leurs proxĂ©nĂštes, quelques mĂ©chants qui ne rĂ©glaient cependant pas tous leurs comptes en public. Et par ailleurs, il y avait les âgens du mondeâ qui, au sortir de la guerre et de ses privations, fonçaient tĂȘte baissĂ©e dans tous les amusements possibles » dixit Henri-Jacques Dupuy. La mode fut donc de frĂ©quenter tous les endroits louches. Et la rue de Lappe Ă©tait en cela lâune des mieux placĂ©es. La frĂ©nĂ©sie de la danse sâĂ©tendit Ă toutes les classes de la sociĂ©tĂ©. Les amateurs du fox-trot et du charleston sacrifiĂšrent Ă la java dont le berceau fut la rue de Lappe. MĂȘme les âdursâ changĂšrent de look. Peu Ă peu, leur tenue nĂ©gligĂ©e fut remplacĂ©e par le faux col, la rĂ©gate, la cravate en rayonne, le panama dâĂ©tĂ© et le feutre dâhiver, la pochette en soie et les chaussures Ă deux tons en⊠peau de serpent. Quant aux dames, elles mirent leurs fourrures en Ă©charpe, brandirent des sacs Ă main en crocodile. Elles montrĂšrent leurs jambes gainĂ©es de soie perchĂ©es sur des talons hauts, tout en portant de croquignolets petits bibis en guise de chapeau. Tout ce beau monde se mit Ă danser la valse Ă lâenvers. Ce qui amena un soir un danseur du Balajo Ă demander Ă Jo Privat de lui jouer une valse Ă lâendroit car il ne savait pas la danser Ă lâenvers ! Toutes les personnalitĂ©s du monde entier ont dĂ©filĂ© au Balajo. Jean Deschamps participa mĂȘme Ă des Ă©missions de radio, tant il avait de souvenirs Ă Ă©voquer. Cet homme Ă la belle prestance avait le cĂŽtĂ© un peu blasĂ© de ceux qui ont tout vu. Avec son associĂ© Jo France, il recueillit Ădith Piaf lorsquâelle nâĂ©tait encore que la âMĂŽme Piafâ et faisait la manche dans la rue de Lappe. Elle Ă©tait tout le temps fourrĂ©e au Balajo. Et câest lĂ quâelle fĂȘta son mariage avec Jacques Pills un peu plus tard aprĂšs la guerre. Le Duc de Windsor, qui fut un temps avant son abdication le roi dâAngleterre Edouard VIII, Ă©tait un habituĂ© de lâĂ©tablissement, tout comme Mistinguett, Maurice Chevalier, Germaine Roger, Rita Hayworth et son mari le prince Ali Khan. Lorsquâelle tourna âBabette sâen va-t-en guerreâ, Brigitte Bardot vint aussi au Balajo. Seulement, elle avait mis une perruque brune et personne ne lâa reconnue ! Boubal, le patron auvergnat du CafĂ© de Flore Ă©tait un habituĂ©, tout comme Francis Carco et Pierre Mac Orlan qui Ă©crivirent beaucoup sur et pour lâaccordĂ©on. Curnonsky, le Prince des Gastronomes, y venait trois ou quatre fois par mois. Et lâon vit arriver une fois trois ministres ensemble ceints du grand cordon de la LĂ©gion dâHonneur ils arrivaient tout droit dâune rĂ©ception Ă lâĂlysĂ©e ! Peter Cheney, Albert Simonin, Auguste Le Breton, le chansonnier Paul Colline, lâaffichiste Paul Colin, Charles TrĂ©net, Catherine Sauvage, Georges Brassens, les Peter Sisters, les acteurs RenĂ© Dary, Jean Servais, Raymond Pellegrin, Daniel GĂ©lin, Annie Girardot, mĂȘme GrĂ©gory Peck et les champions cyclistes vainqueurs du Tour de France frĂ©quentĂšrent assidĂ»ment le Balajo. Quand le couple Raymond BussiĂšres & Annette Poivre dansait la valse musette Ă lâendroit et Ă lâenvers, ils faisaient lâadmiration du public prĂ©sent. Ils Ă©taient des danseurs de musette extraordinaires ! Quel autre Ă©tablissement Ă Paris peut sâenorgueillir dâavoir accueilli autant de cĂ©lĂ©britĂ©s ? On dansait partout dans la capitale En descendant de Belleville vers la RĂ©publique, la rue du Faubourg-du-Temple au n°105 abrite le dancing La Java, situĂ© dans le fond du Passage du Commerce. Il sâagit dâun lieu assez rĂ©barbatif avec des grilles qui le font un peu ressembler Ă une prison. Mais câest ici que, Ă la suite du virtuose accordĂ©oniste Antoine Tedeschi â dit Antoine la Java â, le populaire Augusto Baldi de son vrai nom Balderracchi a Ă©tĂ© le maĂźtre de ce lieu aprĂšs quâil eut jouĂ© dans les guinguettes des bords de la Marne puis dans des musettes connus comme Le Tango et LâAs de cĆur. Avant de devenir La Java oĂč eurent lieu encore rĂ©cemment des concerts dâaccordĂ©on, ce bal musette fut aussi appelĂ© autrefois LâAuvergne Ă Paris, puis La Farandole. Augusto Baldi nous a quittĂ©s depuis, mais il fut pendant longtemps le propriĂ©taire de ce bal de 350 mĂštres carrĂ© construit sur lâemplacement dâune courtille, sorte de jardin oĂč poussaient autrefois des vignobles sur les pentes allant jusquâaux hauts de Belleville et de MĂ©nilmontant. Ce quartier Ă©tait jalonnĂ© de guinguettes oĂč lâon venait sâamuser tout en buvant une piquette Ă©laborĂ©e sur place. Car lĂ oĂč il y a des vignes, il y a du vin. Chacun sait que le vin fait chanter. Et lĂ oĂč lâon chante, on y danse aussi. Ainsi Ă©tait ce faubourg dont les actuels boulevards de Belleville et de MĂ©nilmontant abritaient les barriĂšres de Paris et quelques bals musette comme Le Balcon et Le Clair de Lune. Au delĂ , câĂ©tait la campagne. Dans la rue Basfroi 11e arrondissement, lĂ oĂč se trouvent maintenant les bureaux et la rĂ©daction de AccordĂ©on & accordĂ©onistes, il existait trois bals auvergnats Ă la Tour dâAuvergne, Au Massif Central chez Riols et Chez ThĂ©rizol. PrĂšs du mĂ©tro Avron, un peu plus haut sur le boulevard de Charonne, les Salons Delbor ont vĂ©cu plus de cinquante ans grĂące Ă lâaccordĂ©on. La plupart des amicales auvergnates y donnĂšrent leurs banquets dansants. Cet Ă©tablissement 100 % auvergnat pouvait ĂȘtre comparĂ© Ă un bal musette mais il a dĂ» fermer voilĂ quelques annĂ©es car il ne rĂ©pondait plus aux normes de sĂ©curitĂ© dĂ©sormais en vigueur. En repartant vers le centre de Paris, dans le 3e arrondissement, il y avait dans la rue au Maire, au n°22, un bal musette exploitĂ© dĂšs 1921 et jusquâen 1939 par un remarquable accordĂ©oniste diatonique originaire de Pierrefort 15, François Vidalenc 1895-1983. Il existait aussi dans cette rue plusieurs autres bals, comme lâa notĂ© Dany Maurice dans son livre âCap sur lâAccordĂ©onâ 1 Chez Gailhac, Ienzer, Conard, Rouzaire, Carvagnac et Chez Raynal, presque tous Auvergnats ; mais le plus cĂ©lĂšbre fut surtout Le Tango. Un peu plus loin, la rue des Vertus sic Ă©tait devenue cĂ©lĂšbre par ses bals musette plutĂŽt mal frĂ©quentĂ©s comme LâAs de CĆur oĂč chanta Simone RĂ©al et Chez Marius. Il y en avait encore dâautres dans ce quartier comme le Bal des Gravilliers, au n°65 de la rue du mĂȘme nom dont Ămile Vacher fit les beaux soirs Ă ses dĂ©buts. Au n°85 de cette rue, on dansa aussi la java et la valse chaloupĂ©e Chez Marius. Il faut aller ensuite aller vers le Nord, Ă La Villette. Avant de franchir le viaduc du mĂ©tro aĂ©rien entre les stations JaurĂšs et Aubervilliers aujourdâhui Stalingrad, on pouvait dĂ©couvrir dans le 10e, au coin de la rue de lâAqueduc et du boulevard de la Villette, un autre bal musette, Chez Dino, disparu depuis trĂšs longtemps, tout comme le Bal Marly et Au Petit Saint-Martin dans le haut du Faubourg Saint-Martin. Mais le plus important des bals de ce quartier fut Le Tourbillon, situĂ© 8 rue de Tanger, dans le 19e, qui eut son heure de gloire dans les annĂ©es 1930 et au lendemain de la LibĂ©ration. Ce fut aussi lâun des temples du musette Ă Paris. De trĂšs nombreux et mythiques accordĂ©onistes y ont jouĂ© comme Albert Carrara et Jean Vaissade qui y dĂ©couvrit sa future femme Rina Ketty en 1936, puis Ămile Prudâhomme qui fut le premier accordĂ©oniste Ă y reçevoir un disque dâor en 1955 pour un million de 78 tours vendus par la firme OdĂ©on. Ămile Decotty, Georges Dujardin, Jo Maurage et Gaston Debeau furent ensuite les accordĂ©onistes attitrĂ©s du Tourbillon, dont le dernier patron fut âLoloâ qui Ă©tait son surnom. Il rĂ©nova cet Ă©tablissement populaire dont le vĂ©ritable pilier fut, en plus des accordĂ©onistes qui sây produisirent, la remarquable chanteuse Simone RĂ©al qui demeure son vrai nom est Desmures ! lâune des meilleures interprĂštes du style musette. Elle chanta au Tourbillon pendant dix-sept ans. La tourmente de 1968 eut raison de ce cĂ©lĂšbre bal qui ferma pour de bon ses portes cette annĂ©e-lĂ . Il fut dĂ©moli dans les annĂ©es 1980 pour laisser la place, dans le triangle boulevard de la Villette/rues de Tanger et de Kabylie, Ă la grande quincaillerie Au Vaisseau Français, prĂ©cĂ©demment installĂ©e rue de Flandre avant lâĂ©largissement de celle-ci en une large avenue. Mais rien ne rappelle aujourdâhui que le Tourbillon Ă©tait lĂ . Le guitariste Armand SĂ©bastiani fit longtemps partie de lâorchestre de ce musette oĂč chaque vendredi se dĂ©roulait un concours de chant amateur. Si le ou la concurrente plaisait, le public envoyait dans leur direction des piĂšces de monnaie sur la piste. Mais dans le cas contraire et si, de surcroĂźt, la voix Ă©tait trop fausse, câĂ©tait comme un radio crochet les gens conspuaient lâinfortunĂ© candidat, et le batteur de lâorchestre donnait alors un violent coup de cymbales. Un âvideurâ renvoyait le chanteur dare-dare Ă sa table pour faire place au suivant. Pour terminer cette Ă©vocation des bals musette parisiens, il faut encore citer le nom dâĂmile Vacher qui fut bien lâinventeur du style musette, surtout lorsquâil joua au bal de lâAbbaye, rue de Puteaux aux Batignolles, dont la salle Ă©tait la nef dâune authentique abbaye gothique. Il sâen alla ensuite au Bal de la Montagne Sainte-GeneviĂšve, prĂšs du PanthĂ©on, entraĂźnant toute sa clientĂšle. Dans le 5e arrondissement, il exista Ă©galement une douzaine de bals musette, dont celui au 11 rue de la Huchette, le Petit Bal Bousca, baptisĂ© ainsi par Antonin Bouscatel qui sâinstalla en cet endroit avec sa fille Henriette et son gendre Charles PĂ©guri lorsquâils eurent quittĂ© la rue de Lappe en 1913. Rue de Lappe en 1969 Dans un genre diffĂ©rent, quand ce fut la mode du swing aprĂšs la LibĂ©ration, le grand accordĂ©oniste Tony MurĂ©na ouvrit lui aussi un petit dancing dans le 17e sur le boulevard des Batignolles, quâil appela Le Mirliton. Mais Tony nâĂ©tait pas fait pour les affaires, et le compositeur dâIndiffĂ©rence ne le conserva que peu de temps. PrĂšs de la place Clichy, il exista aussi un autre bal musette cĂ©lĂšbre, Le Petit Jardin, qui eut lui aussi son lot de vedettes de la boĂźte Ă frissons. Sur le quai de Grenelle, dans le 15e, le plus connu fut Le Bal de la Marine. Le dernier accordĂ©oniste qui sây produisit avant sa dĂ©molition fut le regrettĂ© Raymond Boisserie, lui aussi Auvergnat dâorigine. ExceptĂ© dans les quartiers chics comme les 7e, 8e ou 16e arrondissements, on peut dire que des bals musette ont existĂ© dans tous les autres de Paris. Toutefois, le vrai cĆur oĂč battait lâaccordĂ©on fut le quartier de la Bastille et surtout la rue de Lappe. Dans chaque bal, on payait Ă la danse avec des jetons que le patron ramassait aprĂšs avoir criĂ© au public Passons la monnaie ! » Les danseurs nâavaient plus quâĂ patienter, une fois la quĂȘte terminĂ©e, quâil lance Ă lâorchestre lâordre tant attendu Allez, roulez ! » Aujourdâhui, si lâaccordĂ©on a perdu un peu de son image populaire que certains jugent ringarde, il a acquis par ailleurs ses lettres de noblesse. Les bals musette Ă Paris nâexistent plus mais beaucoup de guinguettes ont rouvert leurs portes. Notre instrument fĂ©tiche reste toujours prĂ©sent dans les galas, les concerts, la chanson et surtout en province au cours des fĂȘtes locales et pour les thĂ©s dansants du dimanche. ExceptĂ© sa diffusion sur les radios locales plus quelques stations rĂ©gionales de France Bleu et tĂ©lĂ©visions privĂ©es via le cĂąble ou le satellite, on pourra regretter que lâaccordĂ©on reste le grand absent des mĂ©dias officiels. Ă quand son retour sur nos ondes nationales ? Et pourtant, tenu par un bon musicien, quel est lâinstrument plus capable que lui pour faire danser ? Comme lâaffirmait la publicitĂ© dâune grande marque française dâaccordĂ©ons avant la guerre, LâaccordĂ©on est un orchestre Ă lui tout seul ! ». 1 Ă©crivain, journaliste, auteur de chansons et premier producteur des Ă©missions dâaccordĂ©on Ă la tĂ©lĂ©vision française 2 Les mĂ©moires de Martin Cayla ont Ă©tĂ© recueillies et Ă©ditĂ©es en 2004 dans un livre contenant Ă©galement un CD. Editions de lâ â Place EugĂšne Rouher â BP 169 â 63204 Riom Cedex. 3 ĂditĂ© par lâauteur Dany Maurice â 6 square Bolivar â 75019 Paris. Ce post a 1211 rĂ©actions en attente de modĂ©ration...FromageDu Massif Central Notamment D'ambert Solution. RĂ©ponses mises Ă jour et vĂ©rifiĂ©es pour le niveau CodyCross Cirque Groupe 88. Solution. Fromage du Massif central L'AOP fourme d'Ambert fĂȘte en 2022 ses 50 ans ! Ce fromage Ă pĂąte persillĂ©e est une spĂ©cificitĂ© d'Auvergne. Il s'exporte aujourd'hui jusqu'en Asie. Un dĂ©veloppement Ă©conomique favorisĂ© par la crĂ©ation du label en 1972. Il l'a aidĂ© Ă se faire connaĂźtre au-delĂ des frontiĂšres du Massif central. RĂ©cit d'une rĂ©ussite. Des fromages Ă profusion ! Une centaine sâĂ©tale dans la vitrine dâEric Girard, fromager Ă Cournon-dâAuvergne dâans le Puy-de-DĂŽme. A lâhonneur Ă©videmment les fromages auvergnats et bien-sĂ»r, reconnaissable entre tous, la fourme dâAmbert. Sa forme cylindrique permet de la distinguer du bleu dâAuvergne et des autres pĂątes persillĂ©es. Le fromager en propose trois sortes diffĂ©rentes. Beaucoup de producteurs et de fromageries font de la fourme dâAmbert mais en fonction du terroir, il peut y avoir diffĂ©rents goĂ»ts, diffĂ©rents affinages, diffĂ©rents types de produits », explique Eric Girard. Elle peut ĂȘtre plus ou moins crĂ©meuse, plus ou moins onctueuse. » La fourme dâAmbert plaĂźt aux amateurs de douceur qui nâapprĂ©cient pas les fromages Ă la saveur trop marquĂ©e. Câest un fromage trĂšs onctueux, trĂšs souple. En Auvergne, on ne peut pas passer outre la fourme dâAmbert sur un plateau de fromage », conseille encore le fromager. La fourme dâAmbert est lâun des cinq fromages AOP dâAuvergne. Son berceau, câest le Livradois-Forez mais la zone dâappellation dâorigine protĂ©gĂ©e sâĂ©tend aujourdâhui jusquâĂ la chaĂźne des Puys et le nord du Cantal. Ses origines remontent au-delĂ du Moyen-Ăge, jusquâĂ lâĂ©poque gallo-romaine. Il y a tout juste 50 ans, en 1972, la fourme dâAmbert a reçu son AOP Il sâagissait de garantir lâorigine gĂ©ographique dâun produit et toutes Ă©tapes de fabrication depuis la production du lait jusquâĂ la transformation en fromage », explique AurĂ©lien Vorger, directeur du syndicat interprofessionnel de la fourme dâAmbert. En 50 ans, le cahier des charges nâa cessĂ© dâĂ©voluer. Le premier cahier des charges fixait la zone de production et les premiĂšres Ă©tapes de fabrication du fromage », se remĂ©more AurĂ©lien Vorger. Ensuite, il y a eu deux Ă©tapes intermĂ©diaires qui sont allĂ©es plus loin dans la prĂ©cision des rĂšgles. On sâest attachĂ© aux conditions de fabrication et de production du lait pour garantir cette origine au territoire. On a imposĂ© lâautonomie fourragĂšre des exploitations, on a interdit certains aliments comme les OGM, les arĂŽmes et les colorants. On a limitĂ© tout ce qui pouvait venir en dehors de la zone dâappellation. Et dernier Ă©lĂ©ment, les vaches ont obligation de pĂąturer au moins 150 jours par an. » En 2002, la fourme dâAmbert a pris aussi son indĂ©pendance de la fourme de Montbrison, une cousine originaire de la Loire, avec laquelle elle partageait son AOP. Aujourdâhui en 2022, 800 exploitations agricoles produisent du lait pour la fourme dâAmbert et 15 fromageries fabriquent le fromage dont 9 directement Ă la ferme. Pascal Genest est au-dessus de la cuve oĂč le lait de ses vaches, trait le matin mĂȘme, a dĂ©jĂ pris une consistance plus Ă©paisse. Cet agriculteur de Bongheat dans le Puy-de-DĂŽme fabrique 50 tonnes de fromage par an dont la moitiĂ© de fourme dâAmbert. Je nâhabitais pas loin dâAmbert et jâadore les pĂątes persillĂ©es ! Toutes les pĂątes persillĂ©es ! », confie-t-il avec un grand sourire. La technique de crĂ©er des ouvertures dans le fromage est trĂšs difficile Ă partir de lait cru. » Faire pousser le champignon bleu Ă lâintĂ©rieur du fromage est tout un art. Le lait est caillĂ©, tranchĂ©, brassĂ©, Ă©gouttĂ©. Quand il a pris la consistance de billes rondes, il est versĂ© dans des moules cylindriques. Au bout de 4 jours, le fromage ainsi formĂ© sera percĂ© avec des aiguilles. LâoxygĂšne entrera Ă lâintĂ©rieur du cylindre, la moisissure apparaĂźtra au bout de 10-15 jours. Le temps dâaffinage est de 30 jours minimum. Pascal Genest a choisi dâaller jusquâĂ 40 jours. Il fait du fromage depuis 2000 et a rejoint lâAOP sept ans plus tard. Pour moi, lâAOP, câest la Rolls-Royce de la qualitĂ© ! », sâenthousiasme-t-il. Nous passons devant une commission tous les deux mois. Un technicien vient prĂ©lever au hasard un fromage et ce fromage passera devant une commission qui attribuera une note sur 10. En dessous de 6, on est dĂ©classĂ© et on reçoit un avertissement. Au bout de deux avertissements, on perd lâAOP. » Un systĂšme trĂšs exigent mais qui vaut la peine commercialement. La fourme dâAmbert est certes connu sur notre secteur », indique lâagriculteur. Mais si on veut faire de lâexport, lâAOP ouvre des portes. » Les fromages que Pascal Geneste produit dans son petit village au pied des monts du Forez se retrouvent ainsi sur les Ă©tals des boutiques de Hong Kong. La production de fourme dâAmbert et de bleu dâAuvergne sur la ferme reprĂ©sente aujourdâhui la moitiĂ© des revenus de lâexploitation. Pascal Geneste a pu embaucher deux salariĂ©es. La crĂ©ation de lâAOP a permis Ă la fourme dâAmbert de prendre son envol et dâĂ©tendre sa renommĂ©e au-delĂ des frontiĂšres du Massif central. En 50 ans, les volumes produits ont plus que doublĂ© 2500 tonnes par an en 1972, prĂšs de 5500 aujourdâhui. La fourme dâAmbert reprĂ©sente 15 % des ventes de fromages AOP dâAuvergne. Elle est devenue un Ă©lĂ©ment moteur de son territoire. 800 exploitations font partie de lâAOP, ce qui fait environ 2000 personnes », dĂ©taille AurĂ©lien Vorger le directeur du syndicat interprofessionnel de la fourme dâAmbert. A cela, il faut rajouter les 300 emplois directs dans les fromageries, plus tous les emplois indirects. Il y a un Ă©cosystĂšme qui est lĂ , fixĂ© sur ce territoire car le lait et le fromage ne peuvent pas ĂȘtre produits ailleurs. » LâAOP contribue Ă©galement au maintien des paysages grĂące aux troupeaux de vaches qui pĂąturent et entretiennent les prairies. Aujourdâhui, lâAOP rĂ©flĂ©chit Ă son futur. Elle envisage encore une Ă©volution de son cahier des charges. Les deux grandes questions du moment sont lâadaptation au changement climatique et la rĂ©ponse Ă apporter aux nouvelles demandes des consommateurs », reprend AurĂ©lien Vorger. LâAOP veut dĂ©sormais valoriser ses pratiques dĂ©jĂ vertueuses pour la biodiversitĂ© qui qui ne sont pas encore prises en compte dans le cahier des charges. Nous avons la chance dâavoir des prairies naturelles. Le Massif central a la chance dâĂȘtre la premiĂšre prairie naturelle dâEurope. Câest quelque chose que nous pourrions sĂ©curiser pour ĂȘtre sĂ»rs de les conserver dans le temps et de les cĂ©der Ă la prochaine gĂ©nĂ©ration qui gĂšrera lâappellation. » Il est question aussi de bien-ĂȘtre animal. Des Ă©volutions de lâAOP qui devraient sâinscrire dans le cahier des charges dans les cinq annĂ©es qui viennent. En attendant, le syndicat interprofessionnel de la fourme dâAmbert prĂ©pare la fĂȘte de ses 50 ans en conviant le public Ă plusieurs rendez-vous les 28 et 29 juillet 2022 au col de BĂ©al, les 6 et 7 aoĂ»t 2022 aux Fourmofolies Ă Ambert et les 28 et 29 septembre 2022 place de Jaude Ă Clermont-Ferrand. DĂ©gustation de fourme dâAmbert garantie ! Fromage du Massif central notamment d'Ambert CodyCross Personne Ă la tĂȘte d'un groupe CodyCross â. Laisser un commentaire Annuler la rĂ©ponse. Votre adresse de messagerie ne sera pas publiĂ©e. Les champs obligatoires sont indiquĂ©s avec * Save my name, email, and website in this browser for the next time I comment. Jeux. CatĂ©gories. Jeux populaires.
28/02/2018 Les diffĂ©rents types de fromage LâAuvergne, une rĂ©gion riche en paysage Ă©poustouflant oĂč le temps paraĂźt sâĂȘtre arrĂȘtĂ©. En effet, les vestiges du passĂ© y cĂŽtoient le moment prĂ©sent. Que ce soit le passĂ© gĂ©ologique de la rĂ©gion ou son passĂ© culturel, lâAuvergne dispose dâun patrimoine inestimable. SituĂ©e au cĆur du Massif central, la rĂ©gion possĂšde de grands espaces verdoyants idĂ©als pour les activitĂ©s de plein air. Les massifs volcaniques parfaitement prĂ©servĂ©s des Monts du Cantal, le Lac Chambon, les gorges de Chovigny et les nombreuses stations thermales sont autant de merveilles de la nature quâabrite la rĂ©gion. Dâautre part, il ne faut pas oublier le patrimoine culturel exceptionnel de la rĂ©gion. En outre, les nombreux chĂąteaux forts et Ă©difices datant du Moyen-Ăge et sa gastronomie unique. Mais par-dessus tout, ce qui distingue le plus lâAuvergne des autres rĂ©gions, câest sa production de nombreux fromages AOP. Lâhistoire du fromage en Auvergne Lâaspect montagneux, le climat pluvieux et la prĂ©sence pĂąturages fertiles sont propices Ă lâĂ©levage de races de vaches laitiĂšres dans la rĂ©gion. Aussi ,lâorigine du fromage en Auvergne remonte Ă lâintroduction de lâagriculture et de lâĂ©levage dans les environs. On a mĂȘme retrouvĂ© des traces de lâexistence de fromage datant de plus de deux millĂ©naires dans la rĂ©gion auvergnate. Par la suite, au fil du temps la transmission du savoir-faire et des mĂ©thodes de fabrication a fait que de nos jours le fromage prend une place importante dans la culture et lâĂ©conomie de cette rĂ©gion. En effet, avec ses 5 fromages AOP, lâAuvergne est par excellence la rĂ©gion productrice de fromages dâAppellation dâOrigine protĂ©gĂ©e en France. Les principaux fromages auvergnats Traditionnellement appelĂ©s fourme, les fromages auvergnats offrent une multitude de saveurs variĂ©es et uniques qui raviront les papilles les plus exigeantes. Bien que lâAuvergne soit cĂ©lĂšbre pour ses fromages AOP, bon nombre de fromage non labellisĂ© auvergnat rĂ©serve Ă©galement dâagrĂ©ables surprises. Le Cantal LâancĂȘtre des fromages auvergnats, ce fromage bĂ©nĂ©ficie dâune AOP. FabriquĂ© Ă partir dâune pĂąte pressĂ©e en fourme non cuite, Le cantal AOP se caractĂ©rise par un goĂ»t fruitĂ©. Le Salers BĂ©nĂ©ficiant Ă©galement dâune AOP, il tire son nom de la citĂ© mĂ©diĂ©vale de Salers. Fromage au lait cru de vache Ă pĂąte pressĂ©e non cuite, la production du salers AOP en pĂ©riode de mise Ă lâherbe lui procure un bouquet inimitable. Le Saint-Nectaire Fromage Ă pĂąte pressĂ©e non cuite bĂ©nĂ©ficiant dâune AOP, le Saint-Nectaire AOP est rĂ©putĂ© pour sa pĂąte onctueuse et son goĂ»t noisette. A lire Ă©galement DiffĂ©rence entre un saint-nectaire fermier et laitier Le bleu dâAuvergne AffinĂ© dans caves fraĂźches, ce fromage de lait de vache doit son onctuositĂ© et son goĂ»t Ă la moisissure bleue ensemencĂ©e sur le lait caillĂ©. Le bleu dâauvergne dispose Ă©galement dâune AOP. La Fourme dâAmbert Fromage labellisĂ© AOP, la fourme dâambert AOP est faite Ă base de lait de vache Ă pĂąte non pressĂ©e et non cuite. DotĂ© dâune pĂąte persillĂ©e et dâune croĂ»te grise bleutĂ©e, ce fromage datant du temps des druides a fait la renommĂ©e de la bourgade dâAmbert dans le Puy-de-DĂŽme. Les autres articles sur les caractĂ©ristiques des fromages selon sa rĂ©gion Les diffĂ©rentes variĂ©tĂ©s de Brie Tout savoir avant dâacheterQuels sont les fromages de Savoie et Haute-Savoie et leur spĂ©cificitĂ© ?Quels sont les fromages du Val de Loire ?Quels sont les fromages de Savoie ?Les fromages du nord de la FranceQuels sont les fromages du Jura ?Quels sont les fromages de Hollande ?Quels sont les fromages Ă©trangers les plus consommĂ©s en France ?
Uneauvergnate de coeur. Avec prĂšs de 5 800 tonnes de fromages commercialisĂ©es par an, la Fourme dâAmbert AOP est aujourdâhui la 10 Ăšme AOP fromagĂšre de France. Son costume gris bleutĂ© semblable Ă la pierre, son goĂ»t tout en rondeur et ses saveurs dĂ©licates, aux notes parfumĂ©es et aux arĂŽmes de sous-bois, se diffusent dĂ©sormais partout en France.La solution Ă ce puzzle est constituéÚ de 11 lettres et commence par la lettre A Les solutions â pour FROMAGE DU MASSIF CENTRAL NOTAMMENT D AMBERT de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "FROMAGE DU MASSIF CENTRAL NOTAMMENT D AMBERT" 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires
Amoureuxde fromages, nous avons lâĂ©vĂ©nement quâil vous faut pour la fin du mois dâaoĂ»t ! Deux jours Ă Riom-es-Montagne, le 21 et 22 aoĂ»t 2021 oĂč se tiendra la traditionnelle FĂȘte du Bleu dâAuvergne qui a dĂ©jĂ plus de 20 ans. Au programme beaucoup dâanimations pour toute la famille avec notamment des dĂ©gustations de []Tout schuss vers les pistes de ski et les sports dâhiver câest la saison. Et si, pour changer des stations alpines et des fondues savoyardes, nous prenions la direction du Massif Central, particuliĂšrement des monts dâAuvergne ? Tout schuss, donc, pour profiter de la diversitĂ© des produits auvergnats, notamment des excellentes spĂ©cialitĂ©s fromagĂšres. Pour la crĂ©ation culinaire de Sâcuiz in, les fromages dâAuvergne, câest un rĂ©gal. Il y a matiĂšre et goĂ»t pour crĂ©er et cuisiner des recettes, bonnes Ă©videmment, simples ou complexes, avec du fromage cru ou cuit⊠Il y a matiĂšre et couleurs pour mettre en piste ces recettes stylisme culinaire et photographie culinaire Ă©voluent dans un cadre naturel et vrai Bienvenue aux sommets du goĂ»t. Pour mieux connaĂźtre ces fromages dâAppelation dâOrigine ProtĂ©gĂ©e, car la fabrication est rĂ©gie par des rĂšgles strictes, de la vache au pĂąturage Ă lâaffinage, Sâcuiz in vous invite Ă visiter les pages de Mais connaissez-vous les fromages dâAuvergne ? Voici une invitation au voyage sur les plateaux de fromage dâAuvergne, avec une photographie culinaire un rapide tour gourmand dans la crĂ©ation culinaire de Sâcuiz in. Photographie culinaire dâun plateau dâAuvergne. Les fromages dâAuvergne sont au nombre de 5 Cantal, Saint-Nectaire, Fourme dâAmbert, Bleu dâAuvergne, Salers. DâoĂč les 5 crĂ©ations culinaires suivantes. Pop cheese » au Bleu dâAuvergne, salade de lĂ©gumes anciens Ă la Fourme dâAmbert, champignons crus farcis au fromage Salers, doigts de Cantal entre-deux aux fruits secs, cuillĂšres parmentiĂšres et exotiques au Saint-Nectaire, intitulĂ©s suivant les aiguilles dâune montre. Ce sont des recettes simples et rapides, ludiques, conviviales, idĂ©ales pour grignoter, pour partager entre amis ou en famille. Des recettes tout en couleurs ! Plus de dĂ©tails seront fournis sur chacun des fromages dans de futurs billets. Convaincus pour chausser vos skis vers les plateaux des fromages dâAuvergne, Cantal et Puy-de-Dome, et vous laisser vous rĂ©galer ?
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